Les diagnostics obligatoires
Lors de toute transaction immobilière, que ce soit pour vendre ou acheter un bien, les diagnostics immobiliers sont une étape essentielle. Ces diagnostics, obligatoires depuis plusieurs réformes législatives, permettent de garantir la transparence sur l’état du bien. Ils visent à informer l’acheteur des risques potentiels liés à la sécurité, à l’environnement ou à la performance énergétique du bien. Leur rôle est primordial pour sécuriser la transaction, protéger les deux parties et éviter d’éventuels litiges.
Les diagnostics obligatoires :
Lors de la vente d’un bien immobilier, plusieurs diagnostics obligatoires doivent être réalisés afin d’assurer une transparence totale sur l’état du logement. Voici les principaux diagnostics à fournir lors d’une vente.
Diagnostic de performance énergétique (DPE)
Le DPE est obligatoire pour tous les biens à vendre. Il mesure la consommation énergétique du logement ainsi que son impact environnemental. La performance est classée de A à G, A étant la meilleure note. Ce diagnostic est primordial dans un contexte où la transition énergétique devient une priorité.
Diagnostic amiante
Obligatoire pour les biens dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997, ce diagnostic permet de détecter la présence d’amiante dans les matériaux de construction. Il est important pour prévenir les risques sanitaires liés à l’amiante, un matériau interdit en raison de ses effets nocifs sur la santé.
Diagnostic plomb (CREP)
Le constat de risque d’exposition au plomb (CREP) est requis pour les biens construits avant 1949. Il vise à identifier la présence de plomb, notamment dans les peintures, qui peut être dangereuse pour la santé, surtout pour les enfants.

Bon à savoir
Les diagnostics obligatoires ont une durée de validité différente. Par exemple, le diagnostic de performance énergétique est valable 10 ans, tandis que le diagnostic termites ne l’est que 6 mois.
Diagnostic termites
Ce diagnostic concerne uniquement les zones à risque, définies par un arrêté préfectoral. Il permet de détecter la présence de termites dans le bâtiment, insectes nuisibles pouvant gravement endommager les structures en bois.
Diagnostic gaz et électricité
Requis pour les installations de gaz et d’électricité datant de plus de 15 ans, ces diagnostics permettent de vérifier la conformité et la sécurité des installations afin de prévenir les risques d’accidents domestiques.
Diagnostic état des risques et pollutions (ERP)
Ce document informe sur les risques naturels (inondations, séismes), technologiques ou encore miniers auxquels le bien est exposé, en fonction de sa localisation géographique.
Diagnostics spécifiques à certaines situations
Dans certaines situations spécifiques, des diagnostics complémentaires sont requis afin de garantir une transaction transparente.
Logements en copropriété : surface Carrez
Ce diagnostic est obligatoire pour les ventes de biens en copropriété. Il permet de mesurer la superficie exacte du logement selon la loi Carrez. Cette mesure est essentielle, car elle protège l’acheteur en cas de différence entre la surface annoncée lors de la vente et la surface réelle. Si la superficie réelle est inférieure de plus de 5 % à celle indiquée, l’acheteur peut demander une réduction du prix de vente.

Bon à savoir
Le diagnostic de surface Carrez n’est pas nécessaire pour les maisons individuelles hors copropriété, mais il est obligatoire pour tout bien en copropriété, que ce soit un appartement ou une maison.
Biens situés dans des zones géographiques spécifiques : Radon
Dans certaines régions, un diagnostic radon est obligatoire. Le radon, un gaz radioactif naturel issu de la décomposition de l’uranium dans les sols, peut s’accumuler dans les habitations, surtout en rez-de-chaussée et sous-sols. Il présente un risque pour la santé, notamment pour le cancer du poumon. Ce diagnostic permet de mesurer la concentration de radon et de recommander des actions si le seuil est dépassé, comme des travaux d’aération ou d’étanchéité.
Installations spécifiques
Pour les logements équipés de systèmes de chauffage ou de ventilation particuliers, des diagnostics supplémentaires peuvent être nécessaires afin de s’assurer que ces installations respectent les normes en vigueur et qu’elles ne présentent pas de risques pour les occupants.
Rôle du diagnostic dans la transaction immobilière
Les diagnostics immobiliers jouent un rôle majeur dans la transaction d’un bien. Pour l’acheteur, ils offrent une transparence totale sur l’état du logement et peuvent constituer un levier important lors des négociations. Par exemple, un diagnostic de performance énergétique (DPE) classé F ou G, indiquant une mauvaise isolation ou une consommation énergétique élevée, peut justifier une baisse du prix de vente. De même, la découverte d’amiante, de plomb, ou une installation électrique vétuste peut inciter l’acheteur à demander une réduction ou à négocier des travaux de mise en conformité avant l’achat.
Pour le vendeur, il est impératif de fournir tous les diagnostics requis pour éviter des sanctions légales. En effet, en cas de non-respect des obligations de diagnostic, l’acheteur peut se retourner contre le vendeur après l’achat, demander une indemnisation, voire l’annulation de la vente. Le vendeur doit donc veiller à ce que les diagnostics soient à jour et conformes aux lois en vigueur pour se prémunir contre tout litige postérieur à la transaction.
Du côté de l’acheteur, il est essentiel de lire et comprendre ces documents avant de signer un compromis de vente. Les diagnostics sont non seulement une aide précieuse pour évaluer l’état général du bien, mais ils peuvent aussi révéler des travaux à prévoir. Cela permet à l’acheteur d’anticiper des dépenses supplémentaires ou de renégocier le prix d’achat en conséquence.

Bon à savoir pour l’acheteur
Étudiez bien les diagnostics, surtout le DPE, car ils peuvent révéler des travaux énergétiques coûteux à venir.

Bon à savoir pour le vendeur
Si un diagnostic n’est pas fourni ou est erroné, la responsabilité du vendeur peut être engagée même après la vente. Il est donc primordial de choisir un diagnostiqueur certifié et de s’assurer de la validité des documents.
Qui paie ? Vendeur ou acheteur ?
Le coût des diagnostics immobiliers dépend de plusieurs facteurs, tels que la nature du bien, sa surface, son emplacement géographique et l’ancienneté de la construction. En règle générale, c’est au vendeur de financer l’ensemble des diagnostics obligatoires avant de mettre son bien en vente. Cependant, ces coûts varient considérablement selon les caractéristiques du bien.
Pour un appartement en copropriété, les diagnostics à réaliser sont souvent moins nombreux, et donc moins coûteux, que pour une maison individuelle. Par exemple, le diagnostic termites ou le diagnostic gaz peuvent ne pas être nécessaires en fonction de la situation du bien. Pour une maison individuelle, notamment si elle est ancienne, le coût des diagnostics peut être plus élevé, surtout si des contrôles approfondis comme le diagnostic amiante ou plomb sont requis.

Bon à savoir
Le coût des diagnostics peut être négocié avec certains professionnels, surtout si vous devez faire réaliser plusieurs diagnostics à la fois. Demandez plusieurs devis pour comparer les offres avant de vous engager.
En assurant que le bien respecte les normes et ne présente aucun risque, ces diagnostics renforcent la confiance entre acheteur et vendeur et sécurisent la vente. Ils sont donc un outil indispensable pour une transaction fluide et en toute confiance, respectant les réglementations en vigueur.